Les inondations de novembre 2010, qui ont fait suite à une pluie intense et ininterrompue pendant plus de 4 jours. Si les précipitations au m² par heure n'ont pas atteint des records, la durée de ces chutes d'eau et leur volume cumulé sur 5 jours furent exceptionnels. Les terrains étaient totalement saturés en eau et l'absorption réduite à zéro. La pluie a frappé de très importantes superficies et toutes ces eaux se sont accumulées via le réseau hydrographique vers l'aval en direction des rivières principales. Ce sont les cours d'eaux du Hainaut et du Brabant (Sambre, Dyle, Senne, ) qui ont été le plus touché
Les débordements de janvier 2011, résultant de la fonte très rapide d'un important tapis neigeux qui s'était accumulé pendant plus d'un mois en Belgique. Ce sont les cours d'eau dont le bassin d'alimentation comprend des zones d'altitude (plateau ardennais et Fagnes) ou les quantités de neiges accumulées étaient maximales qui ont été le plus touché. Les débordements furent particulièrement impressionnants sur l'Ourthe et l'Amblève en province de Liège.
Dans notre travail de révision , de recherches et d'enquête, les données historiques, les témoignages recueillis et les données consultées permettent dans certains cas de revoir l'extension ou le degré d'aléa d'une zone. Cependant ces informations sont souvent imprécises, très approximatives dans le temps et dans l'extension des zones sous eaux. Elles se limitent par ailleurs principalement aux zones déjà urbanisées, ne font pas la distinction entre débordement de cours d'eau et inondations liées au ruissellement. Enfin, elle sont parfois dépassées du fait d'aménagements + récents (digues, murs anti-crues, drains, barrages ) consentis pour réguler les cours d'eaux et réduire les risques d'inondations. Les observations sur le terrain si elles ne fournissent pas d'information sur la récurrence des crues, s'avèrent cependant précieuses pour délimiter (avec un assez bon degré de précision) la zone sous eau. Les deux crues majeures qui ont affecté la Wallonie dans le courant de la convention ont ainsi permis de localement confronter la carte des aléas d'inondations avec le report des zones effectivement inondées. Ceci permet de corriger par endroit le modèle hydro-pédologique utilisé et de proposer des changements à la carte du Plan Pluies sur base de la digitalisation des zones inondées.