Dans ce but, et suite aux propositions de la Commission de Protection des Sites Spéléologiques (C.P.S.S.), le concept de "zone naturelle souterraine ou zone de protection des richesses naturelles souterraines" a été introduit dans les plans de secteur de la Région Wallonne.
Jusqu'à ce jour, une telle zone n'a été définie que pour le plan de secteur de Liège par l'arrêté de l'Exécutif Régional Wallon du 26 novembre 1987 (article 2, paragraphe 1). Le texte de l'arrêté stipule que: "Les zones naturelles souterraines sont des zones dans lesquelles des restrictions peuvent être imposées à l'accomplissement des actes et travaux en vue de sauvegarder ce patrimoine naturel."
Les périmètres de chaques zones naturelles souterraines ont été définis sur base du concept d'écosystème karstique, en tenant compte des bassins hydrogéologiques correspondants.
Dans chacune de ces zones, une série de contraintes doit être imposée:
Le statut de « réserve naturelle » pourrait être donné à un certain nombre de cavités importantes qui couvrent un ensemble représentatif (témoin) du milieu souterrain wallon.
Il faut envisager la possibilité de mettre en réserve des grottes remarquables, dont des cavités récemment découvertes possédant une diversité de biotopes et de concrétionnement en parfait état de conservation.
Le problème des réserves naturelles souterraines n'a pas été abordé en détail. Mais une étude sur la conservation des chiroptères en Région wallonne, comprenant la détermination d'un réseau cohérent de sites souterrains à protéger pour permettre l'hivernage des chauves-souris, a été réalisée en 1995 et 1996 par l'IRScNB en collaboration avec la C.W.E.P.S.S.
Afin de contribuer à la conservation de ce patrimoine, le statut de site archéologique peut être donné aux grottes présentant un intérêt archéologique certain.
"une cavité peut être reconnue d'intérêt scientifique lorsqu'elle est caractérisée par au moins l'un des éléments suivants:
L'article 3 détermine les mesures particulières de protection et l'article 4 précise qu'une "cavité souterraine reconnue d'intérêt scientifique ne pourra en aucun cas faire l'objet d'une destruction même partielle, ou d'une détérioration par l'exploitation directe de matières premières, par l'exploitation touristique ou sportive, par pollution ou par toute autre forme d'intervention volontaire conduisant à une réduction sensible de l'intérêt scientifique de la cavité".
Malgré les dérogations prévues dans l'arrêté et les limites que certains ont mises en évidence dans l'application légale de ce type de protection, cet arrêté a déjà permis de faire une première sélection de cavités.