Certaines cavités, dès leur découverte, ont été protégées par les spéléologues. Elles ont été fermées et parfois des balisages ont été mis en place pour protéger le concrétionnement, la faune, ou tout autre phénomène souterrain remarquable. Une dizaine de cavités sont actuellement fermées et gérées par l'UBS ou par un club spéléo actif en Haute Meuse. Certaines grottes nécessitent une autorisation de visite de la part d'un propriétaire ou d'un club spéléo gestionnaire.
L'Union Belge de Spéléologie a créé en 1985 une « Commission de Protection du Karst et d'accès aux cavités » qui a pour but de mener une campagne permanente de sensibilisation des spéléologues au respect du karst et à sa protection et de tenter de trouver des solutions aux problèmes d'accès des cavités et à la surfréquentation de celles-ci.
Une politique de protection du patrimoine a été amorcée à cette fin ; une des pierres angulaires de celle-ci consiste à sensibiliser les pouvoirs locaux et régionaux aux problèmes posés par cette surfréquentation. Des conventions entre l'UBS et les communes concernées sont signées afin de réglementer l'accès et la gestion des cavités situées sur leur territoire. Les communes d'Yvoir, d'Hastière de Houyet ont notamment signé des conventions avec l'UBS. Des accords avec des propriétaires privés sont également pris pour protéger certains sites.
Parmi les mesures concrètes de protection, citons aussi la fermeture par l'UBS ou par des clubs spéléos de certaines grottes particulièrement menacées par des visites incessantes; celles-ci sont alors fermées au moyen de portes munies de cadenas permettant aux clubs et aux personnes autorisés de visiter ces cavités sous certaines conditions...
Enfin l'Union Belge de Spéléologie exerce une surveillance des principales cavités grâce à des spéléologues accrédités, qui mènent de fréquentes opérations de contrôle sur le terrain, grâce à certains clubs qui ont pris en charge une cavité et se sont engagés, par une « charte d'adoption », à la surveiller et à la protéger.
S'il est clair que toutes ces mesures concrètes ont pu avoir des effets bénéfiques, par exemple sur la réduction de la surfréquentation des cavités, de multiples actions spécifiques restent encore à entreprendre.
Le classement de ces sites doit être poursuivi et intensifié, certaines cavités devraient être érigées en réserves naturelles, d'autres proposées comme cavités souterraines d'intérêt scientifique sur base de l'arrêté du Gouvernement Wallon du 25 janvier 1995.
Les conventions avec les communes et les propriétaires privés doivent se multiplier, la location ou l'achat de certains sites et cavités par les clubs spéléos, les associations de protection de l'environnement ou les pouvoirs régionaux doit être étudié de manière urgente .